
La 31ème session du Comité Régional de Programmation et de Suivi du Comité Permanent Conjoint de lutte contre les effets de la sécheresse au Sahel (CILSS) s’est ouverte jeudi à Nouakchott.
Le Comité Régional de Programmation et de Suivi est un mécanisme de travail du CILSS et joue un rôle central dans la programmation et le suivi des activités de l’organisation en tant qu’organe consultatif du Conseil des Ministres du CILSS.
A l’ouverture de la session, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, M. Ahmed Salem Ould El Arby, a souligné que la Mauritanie a accordé une grande attention aux programmes du CILSS depuis sa création.
Il a ajouté que cet intérêt s’est accru sous la conduite de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et à travers son programme électoral « Mon ambition pour la Patrie », que le gouvernement du Premier ministre, M. Mokhtar Ould Diay, s’emploie à mettre en œuvre sous le nouveau format suite à l’approbation de la nouvelle dénomination du département : « Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire », compte tenu de sa relation directe avec la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la lutte contre le changement climatique.
Il a déclaré que les experts doivent redoubler d’efforts pour accélérer les travaux de l’organisation après sa réhabilitation lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement, afin de parvenir au développement souhaité, saluant les efforts déployés par les responsables de l’organisation pour atteindre les objectifs fixés, au moment où le monde d’aujourd’hui doit, de toute urgence, faire face au changement climatique.
Le secrétaire général du ministère qui a remercié les partenaires pour leur soutien aux programmes du CILSS, a souligné que le plus grand défi est la lutte contre la faim dans la région en raison du manque de sécurité, de sorte que l’objectif de la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population reste une question prioritaire qui exige une réponse efficace au changement climatique.
Il a souligné la nécessité de rechercher des modèles agricoles innovants, adaptés aux conditions environnementales et à des coûts simplifiés en fonction des capacités économiques des pays sahéliens, avant de noter avec satisfaction les récentes réalisations effectuées dans le cadre du projet de l’Initiative pour l’irrigation au Sahel et du projet régional d’appui au système pastoral au Sahel qui ont donné des résultats significatifs qu’il convient de maintenir, de diffuser et d’appuyer.
Le Secrétaire exécutif du Comité permanent conjoint de lutte contre les effets de la sécheresse au Sahel (CILSS), M. Abdallahi Mahamedou, a fait observer que grâce à cet espace de concertation, qui réunit les représentants de 13 pays membres, le Conseil d’administration de la FAO et les partenaires au développement, il est possible d’harmoniser les stratégies nationales et assurer une bonne mise en œuvre des activités au profit des populations des pays membres.
Malgré un environnement particulier et difficile caractérisé par des fluctuations politiques, l’insécurité et l’arrêt de certains projets, la FAO a joué son rôle au cours de l’année et a accompli ses missions de manière systématique en relançant les équipes régionales de prévention et d’alerte, en renforçant les capacités du personnel dans les pays, la formation scientifique, la participation à l’élaboration et à la préparation des programmes publics, la coordination des projets régionaux, entre autres, a-t-il ajouté.
La restructuration institutionnelle et organisationnelle commence à porter ses fruits avec la bonne gouvernance de l’organisation et la diversification de ses différents services, a-t-il dit, se félicitant du lancement du projet régional d’appui à la sécurité alimentaire et à la résilience financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et du projet régional de résilience pour la sécurité alimentaire financé par la Banque africaine de développement (BAD).
Pour sa part, Abderrahmane Dicko, porte-parole du Réseau des partenaires du CILSS, a déclaré que les réformes en matière de programmation et de préparation ont contribué à créer une nouvelle vision de la planification au niveau de l’organisation et ont radicalement amélioré ses performances.
Il a réitéré la volonté des partenaires de poursuivre leur soutien pour atteindre les objectifs souhaités, notant que la session actuelle du Comité régional de programmation et de suivi et celles du Conseil des ministres de l’UA visent toutes à mettre en œuvre les priorités des peuples de la région en matière de développement et de prospérité.